Bresse Aquaculture



1941, rue du Bois d’Avaux
Tél : 03.85.72.16.75

Activité : Pisciculture

Dirigeant : Jean-Thomas Vuillard

Date de création : 2009

Effectif : 1 personne

Zoom sur une entreprise chapelloise

Jean-Thomas Vuillard, dirigeant de BRESSE AQUACULTURE est passionné par la zootechnie (*). A seulement trente ans, il affiche un parcours professionnel particulièrement riche. Formé à Rennes, cet ingénieur agronome a été embauché dès 2007 par un investisseur en Irlande. Une première expérience professionnelle qui le voit créer de A à Z un élevage de perches à Sligo. Il se charge alors de monter une écloserie, première étape de la filière, avec un franc succès puisqu’il passe de 10.000 à 500.000 alevins en seulement trois ans. « Après coup, je me rends compte que nous avons eu beaucoup de chance. En poisson, nous en sommes encore aux balbutiements avec un réel potentiel de développement ».
Fort de cette expérience, Jean-Thomas Vuillard revient en France en 2009, avec la volonté de se mettre à son compte. C’est à La Chapelle-Saint-Sauveur qu’il décide de s’installer, un lieu proche de la Suisse et des Alpes, zones intéressantes pour l’évolution de son entreprise et de son activité. Sous le nom de Bresse Aquaculture, il monte sa propre écloserie de perches. En 2015, Jean-Thomas Vuillard fournit en tant qu’«écloseur » des clients dans toute l’Europe et espère atteindre les 500.000 alevins. Avec, toutefois, beaucoup de précautions dans les prévisions puisqu’il s’agit d’une production où les facteurs de risques sont très importants. Se déroulant du 1er avril au 1er août, le travail d’écloserie voit Jean-Thomas Vuillard s’y afférer chaque jour de 6 heures à 23 heures 30. En 2015 Jean-Thomas passe à une nouvelle étape en devenant “grossisseur”, la deuxième étape du cycle de l’élevage. Un travail qui suppose une astreinte non-stop mais récompensée par de très bons résultats zootechniques ».
L’autre pan important de son activité prend deux formes. D’une part, un travail de négoce, d’autre part la vente directe avec, notamment, plusieurs restaurants dans une zone géographique importante puisque l’on trouve ses filets de perches jusqu’à Lyon et Chambéry, mais aussi sur plusieurs tables prestigieuses et étoilées de la région, à l’image du Greuze à Tournus…
Bresse Aquaculture travaille selon la technique appelée du circuit fermé. Cette méthode consiste à produire à La Chapelle-Saint-Sauveur des poissons (perches et sandres) et des grenouilles dans des bassins dont l’eau est filtrée et réutilisée en continu. L’eau suit un cycle qui passe par les bacs d’élevage, puis par les organes de filtration mécanique et biologique, puis de nouveau par les bacs d’élevage et ainsi de suite continuellement d’où le nom de circuit fermé. Les avantages sont multiples. à commencer par une qualité optimale. Tous les élevages ont pour ressource une eau pure de forage ou de source. L’eau est ensuite maintenue parfaitement propre et claire par la filtration continue. Cela offre une chair excellente grâce à une activité de nage continue et à une qualité d’eau cristalline. En outre, cela induit l’absence de produits chimiques. L’eau étant constamment filtrée, il n’y a pas de traitements antibiotiques car les poissons vivent dans un milieu sain. L’autre force est l’absence d’impact environnemental. La consommation d’eau quotidienne d’un élevage en circuit fermé est très faible puisque la quasi-totalité de l’eau est constamment réutilisée. Cette consommation limitée et donc le faible rejet correspondant permettent de traiter les effluents très efficacement grâce à des stations de décantation et de lagunage. L’impact environnemental est nul. Enfin, on notera la protection de la ressource. L’élevage en circuit fermé constitue la seule alternative à la pêche de ces espèces dans le milieu naturel. En effet, celles-ci sont par ailleurs capturées dans les lacs et rivières européens, parfois trop intensivement et souvent dans des eaux de qualité discutable. Grâce aux techniques d’élevage utilisées en Bresse, le consommateur dispose d’un poisson d’une qualité égale voire supérieure au poisson sauvage, toute l’année, tout en contribuant à protéger les ressources naturelles sauvages.

(*) Science qui s’occupe de l’élevage et de la reproduction d’animaux domestiques.

Article paru dans le Bulletin municipal n°30 de janvier 2016.



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